Hello,
Dimanche 6 février, 12h53, saisie de l’adresse d’Alain dans le GPS : 98km, arrivée prévue à 13h58, tout est ok.
Arrivée 14h00 (ce satané de bouchon quasi permanent sur la jonction A86/A4 m’a fait perdre du temps).
Alain est là, derrière le portail (il est grand alors je vois sa tête qui dépasse), avec son chien, plutôt grand lui aussi.
Entrée directe dans la pièce des Iroise, elle est d’une bonne taille (25m2), l’acoustique est plutôt claire. Je n’avais pas vu d’Iroise depuis au moins 10 ans, elles sont grandes et fines, et j’aime bien la finition merisier, de bien belles enceintes. Alain a enlevé les caches.
Un café et hop, on entre dans le vif du sujet avec Jordy Savall et tous les matins du monde.
C’est propre et net, avec une foultitude de détails et beaucoup de dynamique : les coups d’archer sur la caisse de la viole et le souffle de Jordy sont bien présents. Sur la marche pour la cérémonie des Turques, le placement des instruments est très précis (pourtant, nous sommes très reculés des enceintes par rapport à leur écartement, j’aurai du essayé de m’approcher un peu pour former le fameux triangle équilatéral, mais l’image est si précise que je n’y ai même pas pensé).
Quelques morceaux de voix (toujours Savall, sans sa viole, mais avec Esperion XXI cette fois-ci) dévoilent un haut médium très fin, sans cette verdeur qui m’a si souvent perturbé sur les BC12 et ses frères coaxiaux.
On passe ensuite à des morceaux plus punchy avec un petit solo de batterie et le morceau pop rock du pav4, et, après un passage par Georges Brassens, nous commençons à monter sensiblement le volume . Un vrai régal avec Joe Jackson (ever after) et surtout Sade (every body wants to live together), la belle chanteuse est éblouissante (c’est vrai qu’à ce moment là, j’ai un méchant rayon de soleil dans les yeux).
Petit bémol sur Ben Harper (two hands of a prayer), ou le message se brouille un peu en bas, mais là, on écoutait vraiment très fort.
Tout rentre dans l’ordre avec dire straits (private investigation), le morceau défile en un rien de temps.
Dans l’ensemble, bien qu'assez précis, le grave me semble un poil rond, mais sans être caricatural. D’ailleurs, Sur Shunk Anansy, Alain me fait remarquer « l’inutilité » d’un éventuel caisson.
Au passage, un petit comparatif entre le dac du preampli Cairn et celui du lecteur Marantz permet de constater que le premier ouvre l’image de façon assez sensible, ils ont bien bossé chez Cairn.
Une caractéristique du système d’Alain est l’équilibre entre les registres : la bande passante semble « flat ». Certes, on peut aller plus loin dans les extrèmes grave et aigues, mais la courbe est très bien équilibrée.
La bo de pirates des Caraibes clôture avec énergie et précision cette très belle écoute, le tout en dégustant un gâteau préparé par Alain le matin même (c’est LE gâteau fait par Alain pour l’année 2011 paraît-il) , il est accompagné d’un cidre… Breton (là, j’ai cru un instant que c’était de la provoc, Alain, je te rappelle que je suis normand). Etant donné la gentillesse et le sens de l’accueil d’Alain, j’ai vite compris que c’était de l’humour .
Pour résumer, les points forts du système d’Alain sont :
-Spatialisation précise et réaliste
-Ecoute détaillée et pas fatigante
-Dynamique très convaincante
-Bande passante équilibrée
Les points faibles sont :
- basses un peu rondes et pas très physiques
-Trop loin de chez moi pour aller l’écouter tous les dimanches
- Le cidre breton du quatre heures
Bref, un bien beau système, très convainquant et réaliste, qui promet à Alain et sa famille de bien belles heures d’écoute.
Alain et Catherine, encore merci pour votre accueil, à charge de revanche.