Premier constat : "Bah, y'a de plus en plus de matos, mais c'est toujours autant le bordel."
Plus sérieusement :
-1 : Apport des Saturne sur l'installation de Walt (versus les Thor II) :
Je ne connaissais le Saturne que dans la salle de Narscht. J'ai le souvenir d'une écoute très probante, mais comme nous l'avions entendu au milieu d'une semaine d'écoutes non moins probantes de plein d'autres choses, j'avais hâte de pouvoir l'analyser de manière plus isolée.
Au départ (et ce qui me surprend, connaissant bien les goûts de Walt) : les (oui, y'a DEUX Saturne chez Walt) caissons sont réglés à un niveau très "sage", "à l'ancienne" ; plus Galion VII qu'Iroise si vous voyez ce que je veux dire. C'est très bien, le grave est physique et contenu, pas du tout envahissant. On sent bien que les Saturne rigolent en faisant ce qu'on leur demande, ils pédalent en descente avec le vent dans le dos.
Par rapport à la dernière écoute avec les Oberon et deux Thor, l'ensemble est plus homogène (étonnant...) là où les 30 des Thor semblaient commencer à talonner à très fort niveau (ouais, c'est la campagne, on écoute très fort par moments ), les Saturne font penser à une Subaru qui se promène à 90 sur une route dégagée : les accélérations sont fulgurantes dès qu'on appuie un peu, et la limite haute semble très très loin. Inatteignable, même.
Je ne m'attendais pas à un résultat spectaculaire (ben oui, maintenant je suis vieux, j'ai écouté des Adriatis, des Kara, des GVII, des 3VTA, le Saturn hifi...), puisque le bon matériel délivre ses charmes sur la durée mais en met rarement plein la vue au premier coup d'oeil. Pour l'instant le contrat est respecté : on aperçoit qu'il y a du bon en jetant un coup d'oeil au décolleté mais le meilleur reste à venir et demande un peu de patience.
-2 : Les Hyperion (comme enceintes à part entière et versus les Oberon) - (mais aussi l'ampli SRC de Narscht, utilisé pendant le test)
- "Bon, on les essaie, ces petites enceintes. Histoire de voir si elles feront des bonnes surround ou des pièces détachées à Oberon ?!"
Au premier abord, le double tweeter nous laisse perplexes. Ca doit brailler (déjà qu'on ne manque pas d'aigus avec un seul sur l'Oberon). Et ça doit être le bordel pour la mise en phase, tatata, blabla bla.
Une fois de plus, les ingénieurs de chez Cabasse n'ont pas fait n'importe quoi en implantant deux tweeters juste pour rigoler un lendemain de cuite au soleil.
Non non, ça marche. Très bien, même.
En régime musical ça semble même mieux marcher que l'Oberon en usage domestique (désolé, on a pas essayé de sonoriser un concert de rock en plein air).
L'aigu est plus sage et plus détaillé, le médium plus riche. Le grave est identique puisque assuré par les Saturne (les Hyperion ne descendent pas sous 120Hz si mes souvenirs sont bons).
La (première) grosse surprise du weekend en ce qui me concerne. Ca me donne envie d'en avoir, alors qu'au départ je ne suis pas particulièrement acheteur de cette série pro (à part le Saturne que je me suis mis à l'ombre pour quand j'aurai la place. Ouais, le père Noël est passé pour moi aussi ), c'est dire.
Sur du jazz à trompettes c'est tout particulièrement incroyable : l'énergie développée par l'ensemble (deux tweeters de 8kg et une trompe de médium pour un rendement de 106 dB, excusez du peu !) est toujours maitrisée et au service de la reproduction claire.
En fait, c'est plus fin, plus riche et plus doux qu'un Clipper, mais avec une réserve en puissance incomparable... et du grave.
"J'aime"
A suivre un peu plus tard :
-3 : Le nouveau drive 3D Lab (très probant)