Bonsoir à tous,
Voilà revenu le moment de notre rendez-vous.
Aussi en relisant à peu près l'ensemble des sujets, il m'apparait que l'on pourrait exploiter pour partie ce qui est déjà en place dans une optique pédagogique, sans perdre le plaisir musical.
Nous avons donc en place les commentaires des Cantates de Bach. Comme déjà dit les instructions contraignantes de la hiérarchie de l'église n'autorisent pas la musique a jouer de tout son pouvoir, elle est muselée dans ses capacités expressives.
Et pourtant nombreux sont ceux qui malgré cette obligation de pas détourner le fidèle de sa Foi par un divertissement auditif, réussissent l'exploit de nous faire entrevoir une énorme capacité artistique, en l'occurence nous nous en sommes tenus à J.S. BACH.
Qu'en serait-il alors, si ces contraintes disparaissaient et que la musique ne compte plus que sur elle-même pour exprimer douleurs et peines, joies et bonheurs, sans l'aide du texte, ou lorsqu'il est présent, comment la musique a - t - elle évoluée expressivement ?
En fait la musique évolue comme les idées, la philosophie, les comportements sociétaux. A l'époque de la musique baroque, "un homme bien", digne de ce nom, se devait d'afficher une Foi réelle et une grande piété.
Ce fut de moins en moins vrai avec les années et les siècles qui passaient. En conséquence la musique s'affirmait d'autant et se libérait, comme les hommes, des contraintes du "collectivisme ambiant".
Le CD de Cantates de BACH (1685/1750) que vous connaissez, pour faire une moyenne date disons de 1725, le Requiem de BERLIOZ (1803/1869) date de 1836, tandis que celui de VERDI (1813/1901) de 1874, 110 ans pour Berlioz et 40 ans de plus pour Verdi, soit, entre les deux extrèmes 150 années d'évolution et de libération de la musique, le Romantisme, puis pour VERDI, j'oserais dire la "Dramaturgie sociale".
Pour illustrer cela, je vous propose deux oeuvres, deux Requiem,1) parce que c'est religieux, 2) parce qu'il y a un texte. Donc nous ne faisons que changer d'époque. Ce qui rend la comparaison plus aisée, la liberté de traitement, romantique pour BERLIOZ, encore plus Dramatique pour Verdi, la perception de l'évolution doit se faire évidente à l'oreille. Plus osé, plus audacieux, plus grandiose, etc...etc...
Je crois que nous avons là certainement un exemple probant des formes d'écriture et d'expression assez large, suffisemment pour se rendre compte qu'il ne s'agit plus du même monde...après chacun s'en tient à ce qu'il préfère.
Ces deux nouvelles oeuvres dont nous parlons se donnent en concert et volontiers hors l'église ou l'office.
Voyez cela et dites-moi si l'évidence vous apparait ?.
Le Requiem de Berlioz par Charles MUNCH et celui de Verdi par Claudio Abbado.
Bonnes écoutes...
Je vous mets les liens :
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