[phpBB Debug] PHP Warning: in file [ROOT]/includes/session.php on line 1042: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at [ROOT]/config.php:19)
[phpBB Debug] PHP Warning: in file [ROOT]/includes/session.php on line 1042: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at [ROOT]/config.php:19)
[phpBB Debug] PHP Warning: in file [ROOT]/includes/session.php on line 1042: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at [ROOT]/config.php:19)
[phpBB Debug] PHP Warning: in file [ROOT]/includes/functions.php on line 4752: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at [ROOT]/config.php:19)
[phpBB Debug] PHP Warning: in file [ROOT]/includes/functions.php on line 4754: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at [ROOT]/config.php:19)
[phpBB Debug] PHP Warning: in file [ROOT]/includes/functions.php on line 4755: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at [ROOT]/config.php:19)
[phpBB Debug] PHP Warning: in file [ROOT]/includes/functions.php on line 4756: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at [ROOT]/config.php:19)
Le grand café Cabasse • Afficher le sujet - La symphonie fantastique, de BERLIOZ

La symphonie fantastique, de BERLIOZ

Chaque mois, Helvet nous invite à decouvrir une oeuvre de classique et à en discuter.

La symphonie fantastique, de BERLIOZ

Messagede Helvet » Dim 11 Oct 2009 19:55

Voila donc un premier exemple avec la Symphonie fantastique de BERLIOZ :

Voilà un certain temps pendant lequel je ne m'étais plus exercé au commentaire d'oeuvres qui me plaisent...

Ainsi donc pour reprendre ponctuellement cet exercice qui me passionne, il se trouve que ce Week-end, je me suis replongé dans la Symphonie fantastique de BERLIOZ (1803/1869).

Je saute par dessus sa biographie que tout un chacun peut aisément retrouver.

J'en viens directement à l'approche musicale. Le romantisme en pleine apogée,(1830) voire même le "dramatisme" : "expression plutot que peinture des sentiments"disait Beethoven,

et Berlioz précise de sa plume qu'il reprend la musique là ou Beethoven l'a laissée !

Effectivement c'est une oeuvre à programme que l'on pouvait suivre sur un document explicatif remis aux auditeurs du concert...au bout du compte, les titres des mouvements ont suffit et le programme en est oublié.

Cependant pour que cela soit plus aisément compréhensible, je vous fait un raccourci de la situation :


Un jeune musicien d’une sensibilité extrème,voire maladive, d’une imagination débordante, se "choute" avec de l’opium dans un accès de désespoir amoureux. La dose, trop faible pour lui donner la mort, le plonge dans un lourd sommeil agité.
Ses souvenirs, ses sensations, ses sentiments se bousculent dans son cerveau troublé d'étranges visions, d'angoissantes pensées, le tout en images musicales. La femme aimée, cause de cet acte qui se voulait définitif, s'est elle-même transformée en une mélodie lancinante comme une idée fixe qui le hante en permanence.

Le voilà donc plongé dans ce rève, d'où cette fantastique symphonie fantastique émerge (hum, c'est exprès la répétition hein ?)

le 1er mouvement : intitulé "Passions et rèveries" est une succession d'états d'ame, de mal être, d'angoisses délirantes, de fureurs passionnelles, de tristesses mélancoliques, d'élans amoureux volcaniques, de retours de tendresses, voire de sentiments religieux et toujours la présence de cette femme par son thème aisément identifiable.


Le deuxième mouvement : "un bal" profite d'un moment de moindre activité dans son rève, et il s'installe dans une séquence calme, sereine et gratifiante.

Le troisième mouvement : "scène aux champs" il profite de ce moment agréable du "bal" pour retrouver de l'espoir de la confiance, des pensées plus riantes, dans une ambiance pastorale.

Bien sur cela ne dure pas parce que le fameux thème de la dame revient et le replonge au milieu de ses délires les plus angoissants.

C'est même encore plus grave !

Le quatrième mouvement : "marche au supplice" il rève dans une terreur de culpabillité avoir tué la femme aimée, suivez bien l'orchestration, le désordre la fureur la peur, tout y est !

d'autant que cette idée fixe, la femme, par son thème revient de nouveau le hanter, comme pour insister et appuyer là ou cela fait mal (les femmes en colères ? non ? ah bon)

Le cinqième mouvement : "Songe d'une nuit de sabbat" alors là, tout ce qu'un cerveau embrumé d'opium peut fabriquer comme images de culpabillisation font parties des délires plus qu'angoissants qui assaillent notre rèveur bien mal en point.

il entend même son propre glas sonner (les cloches dans l'orchestre, AH les Kara !) rondes de gnomes hideux, ombres affreuses, plaintes et gémissements et puis le thème fameux devenu trivial et grotesque, ah, c'est elle qui vient se réjouir pour finir son supplice.


Attention ce scénario n'est pas de moi, il est bel et bien de la main même de BERLIOZ, je le re-écris pour ne pas prendre de texte sans autorisation, mais c'est authentique de chez authentique.

Alors avec ce matériau en main, faites jouer votre imaginaire EMOTIONNEL en vous replongeant grace à votre expérience de vie dans la capacité de ressentir la musique dans cette intensité la, et par conséquent rejoignez BERLIOZ dans ses affres amoureuses ou tout simplement ...Humaines !

J'ai utilisé la version de Charles MUNCH de 1954 en SACD hybride living stéréo avec Boston.

Voilà, ce moment musical puisse-t-il vous plaire et vous aider éventuellement...
Dernière édition par Helvet le Dim 29 Nov 2009 21:44, édité 2 fois.
Je ne connais pas chez l'être humain d'autre supériorité que la bonté (L.V.Beethoven)
Avatar de l’utilisateur
Helvet
Lumière du forum
 
Messages: 1188
Inscription: Dim 11 Oct 2009 15:58
Localisation: Orléans

Re: La symphonie fantastique, de Berlioz

Messagede Doux_In_Noyaret » Lun 12 Oct 2009 20:10

Bonsoir Helvet,

Et bien, comme j'ai une carte à la Médiathèque, et en espérant qu'ils aient cette oeuvre, je la prendrais, l'écouterais, et te dirais ce que j'en pense.

En sachant que mon univers musical est plus Zappaien que Classique.
Toutefois, je tenterai l'expérience de l'écoute de l'oeuvre en ayant en tête ton introduction à l'oeuvre avec plaisir.

A suivre donc.
Sarcophage SCS et Ampli Rigolo (mais mou du genou) .

''Prenez un cercle, carressez le, il deviendra vicieux'' (E.Ionesco)
Avatar de l’utilisateur
Doux_In_Noyaret
Point Godwin
 
Messages: 1338
Inscription: Dim 11 Oct 2009 20:29

Re: La symphonie fantastique, de Berlioz

Messagede Abdel106 » Lun 26 Oct 2009 00:51

En tout point passionant ! Faut que j'écoute çà ... (y'a pas le classique, faut que je m'y mette un peu plus, je sais déjà que je vais aimer...) ,
Image Faut pas m'énerver...
Avatar de l’utilisateur
Abdel106
Equipe du forum
 
Messages: 448
Inscription: Dim 11 Oct 2009 21:42

Re: La symphonie fantastique, de Berlioz

Messagede Doux_In_Noyaret » Mer 18 Nov 2009 18:45

La Symphonie Fantasique

Alors voila, comme prévu, j'ai pris la dite symphonie à la Médiathèque.
Version Charles Dutoit et l'orchestre de Montréal.
Je l'ai écouté régulièrement depuis une bonne semaine.

J'aime bien. En plus avec les explications d'Helvet, on rentre très bien dans l'oeuvre, et on ressent assez bien les différents états d'ames exprimés.

J'ai trouvé le premier mouvement assez tourmenté, psychadélique si j'osais ce terme. Avec des alterances répétées de paix et d'angoisse.

Pour le deuxième mouvement, qu'elle ne fut pas ma surprise de découvrir que cet air n'était pas une valse viennoise de Strauss.... :exit:

Le troisième mouvement est celui qui m'a le moins parlé. Mais il a le mérite de calmer le jeux avant les deux derniers mouvements.

Le 4° : ça pette, c'est tourmenté à souhait, on sent la fureure de la soufrance, très bien retransmis par la puissance de l'orchestre.
Mais bon, ça ne ma pas chamboulé plus que çà.

Le dernier mouvement : pour moi, le meilleur et le plus expressif avec le premier. J'ai adoré. Vraiment. Très expressif, sombre, plein de contraste, lumineux par endroit.

J'ai bien aimé aussi les descentes de cuivres dans le grave. Ca apporte un grain que l'on rencontre pas souvent, vu que les cuivres (en tout cas en jazz ou latino) sont souvent joués dans les aigus (mais bon, vu ma culture classique, je vais pas trop la ramener non plus hein ....). J'ai trouvé cela très ingénieux de la part du compositeur
Et puis ce glas, lugubre et dynamique à la fois, qui souligne merveilleusement bien le drame exprimé.
Par contre, je m'attendais à avoir la cloche en premier plan sonor, tel que décrit par Helvet. Et en fait pas du tout. Il est en fond d'orchestre. L'effet est assez sympa, on se dit : on entend sonner au loin le Glas. Ca rajoute à l'effet angoissant de la pièce.
Et puis il faut bien le dire : AHHHHHH le Glasssssss sur les Goelettes : Vive le BC12

Pour l'impression générale, j'ai trouvé ça TRES sympa, mais pas non plus boulversant.
La qualité de production est excellente. Orchestre très bien rendu. Interprétation carrée, millimétrique.
Je suis pas sur que j'aurrai accroché sans le didacticiel d'Helvet. Comme quoi, je m'en vais les lire à l'avenir d'un oeil beaucoup plus attentif.


A la suite de quoi, j'ai acheté la version Munch de tonton Helvet.

Et là, grosse calotte de chez baffes en gros.

L'interprétation est boulversante. Rien a voir. Beaucoup plus expressive, plus nuancées, plus contrastée.
Si j'osais (encore) je dirais paranoiaque, schysophrénique.
Comme si le chef avait mieux assimilé les indications d'Helvet (de Berlioz donc si j'ai bien tout suivi) avant de diriger.
On sent l'angoisse, le coté lugubre, les joies, les peines. On les vit literallement.

Bref, j'étais vraiment scotché.

Par contre, niveau son, on est bien en 1956...
Ce qui finalement passe au second plan, dès qu'on rentre dans l'expressivité de l'interprétation.

Pour ce qui est du Glas du denrier Mouvement, je comprend que les Kara lui aient balancé en pleine figure (parcequ'avec le BC12, punaise, ça envoyait déjà du Gaz énorme, alors sur TC )

Le parti pris artistique, et le traitement de la cloche sont totalement différent qu'à Montréal. Chez Munch, le glas est au premier rang de l'orchestre, et joué avec un volume très réel. Dans l'expression de l'oeuvre, c'est sympa aussi. On dirait l'auditeur plus concerné par la proximité de la mort déjà présente en quelque sorte. Contrairement au glas en arrière plan des canadiens, ou on pourrait penser que la mort est lointaine, pas encore là.

Bref, en tout cas, pour moi, une belle découverte, et de très bons moments.

Un grand merci à Helvet.

Et à Berlioz aussi, un peu .... :mrgreen:
Sarcophage SCS et Ampli Rigolo (mais mou du genou) .

''Prenez un cercle, carressez le, il deviendra vicieux'' (E.Ionesco)
Avatar de l’utilisateur
Doux_In_Noyaret
Point Godwin
 
Messages: 1338
Inscription: Dim 11 Oct 2009 20:29

Re: La symphonie fantastique, de Berlioz

Messagede Helvet » Ven 20 Nov 2009 01:01

Doux,

Bravo, bravissimo, très bon CR circonstancié par rappport aux différences d'interprétations entre DUTOIT et MUNCH et à leur choix orchestraux...Il est impératif que tu poursuives ! comme cela déjà et puis avec l'expérience, il te faudra parler de "schizophrénie", de "paranoïa", parce que n'oublie pas qu'il s'agit d'un monde du rève, tandis que le compositeur, dans une tentative de suicide à l'opium s'est raté de peu.

Comme c'est Berlioz lui-même qui décrit dans un texte de sa main sa volonté expressive, il faut devenir ; momentanément ; cet amoureux fou ; en ressenti ; et après parler des affres de la souffrance amoureuse, poétiquement si tu peux, pour rendre compte du voyage intellectuel "possible" ou "virtuel" que te suggère l'audition de son oeuvre !

Et voilà le tour est joué !

Bien sur que MUNCH et DUTOIT connaissent ce texte probablement par coeur, et leur choix est ce qu'il est, capacité de transfert en psychanalyse cela existe, d'où les qualités d'interprétations différentes... cependant d'aucun selon leur sensibillité, peuvent préférer l'un où l'autre, mais qu'à cela ne tienne, nous faisons aussi nos choix d'auditeurs, et nous aussi on va chercher le sens, par les écrits, l'histoire du temps, la culture du temps, les avancées des connaissances cognitives.

Voilà, encore BRAVO
Je ne connais pas chez l'être humain d'autre supériorité que la bonté (L.V.Beethoven)
Avatar de l’utilisateur
Helvet
Lumière du forum
 
Messages: 1188
Inscription: Dim 11 Oct 2009 15:58
Localisation: Orléans


Retourner vers Les rendez-vous d'Helvet


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité

cron