WOLFGANG AMADEUS MOZART
Posté: Jeu 14 Jan 2010 21:00
Bonsoir à tous,
Je reviens vers vous de nouveau. Je pense que nous avons assez de "matière" pour ceux qui voudraient s'attaquer aux écoutes "actives", forts des connaissances augmentées par le travail de recherches biographiques et historique.
C'est pourquoi dans le survol de la créatiopn musicale depuis la renaissance puis le baroque, je voudrais d'un pas de géant passer directement à MOZART 1756/1791. De l'illustration musicale non invasive d'un texte religieux à l'illustration de la vie des hommes.
Tout le monde sait qu'il est, sans contestation possible, le génie musical le plus évident de toute l'histoire.
Cependant en y regardant de plus près, sa vie est loin, bien loin de la légende : un père despote qui impose un carcan insupportable pour n'importe quel enfant d'aujourd'hui, leçons sur leçons, avec un professeur puis avec un autre, concerts un peu partout, se préter aux exigences du cirque médiatique.
Malgré tout cela il devient un adulte équilibré, sachant ce qu'il veut dans le monde de la musique, et même dans sa vie sociale. Dès qu'il le peut, il quitte le service du Prince-archevèque COLLOREDO qui le maltraitait, s'enfuyant quasiment, de SALZBOURG vers VIENNE. Il craint tout de même la police qui serait en droit de le ramener manu-militari chez son employeur.
NON ! pas de recherches...mais plus de salaires ? et alors les difficultés commencent. Il donne beaucoup de leçons et surtout dans l'aristocratie, mais pas seulement ! ce qui lui permet de se loger et de se nourrir, mais ce sera quand même toujours tengent. Qu'il perde quelques élèves, qu'il n'obtienne pas le succès escompté avec ses opéras ou sa musique et c'en est fini de sa subsistance. Ce qui lui arrive plusieurs fois.
Nous allons laisser de coté toute une partie de ses oeuvres, surtout celles avant 1782/83, que je qualifierai de "musique galante" (ce n'est pas tout à fait exact mais c'est pour faire plus court).
Donc 1783, à VIENNE, les chocs douloureux commencent, naissance et mort (à 3 mois à peine) de son premier fils avec Constance Weber, un deuxième fils perdu dans les 2 ans, (en fait, ils perdent 4 enfants sur 6) engagement actif dans la Franc-maçonnerie, et tout cela cumulé avec les difficultés pécuniaires lui rendent la vie bien lourde...sa musique change et s'alourdit tout autant. par exemple, les six quators dédiés à Joseph HAYDN, par exemple le groupe de 3 concertos pour pianos et orchestre 19/20/21, bien d'autres choses aussi comme les sonates pour piano du moment ou encore les quintets, les 3 symphonies 39/40/41, mais c'est seulement pour vous en parler, je n'écris pas une Biographie, cela est déjà fait par des historiens et musicologues compétents.
Je m'en tiens au concerto N°21, dont le poids est absoluement évident, notament grace à son deuxième mouvement, adagio ou romance qui semble faire partie du patrimoine mondial comme une des plus belles pages de toute la musique.
Méditation, angoisse, triomphe ! psychologique s'entend bien sur ; c'est une manière de résumer, à la fois les symphonies 39/40/41, les six quators à HAYDN, et ces 3 concertos 19/20/21. La victoire sur sur soi d'abord, son destin ensuite et cadeau pour le public qui comprend le role d'un artiste : transcender les peines et les souffrances...
Ce qui m'interpelle, moi dans ce dernier concerto 21 ainsi que dans les 3 symphonies du triptyque c'est qu'en lisant les commentaires spécialisés et en regardant les partitions (gratuites sur le web) quelle n'est pas ma surprise de voir surgir comme pierre angulaire, rarement au piano mais plutot aux cordes, un thème que BEETHOVEN rendra si fameux avec sa 5ème symphonie ! plus encore, il semble même que le sujet du destin soit en l'occurence identique ! Ce groupe de 4 notes semble avoir un parcours de "même" en tant que cellule signifiante !!!
Je ne pense pas un instant que Beethovent copia sur Mozart, non, mais les conditions de vie de l'un et de l'autre leurs ont arrachés le même cri ! Bien sur le traitement orchestral est tellement différent, les trois notes plus une qui descend à la tièrce ne se retrouve pas chez MOZART, seulement les quatre notes qui s'enchainent...et moi j'y vois une parenté...
Voilà ce qui m'a donc interpellé et je ne saurais vous inciter suffisament pour visiter toutes ces oeuvres grandioses, pleines de la sève de la vie des hommes et que MOZART a sut découvrir et engagea l'histoire de la musique vers le classique, le romantisme, tout comme je pense qu'en son temps BACH, lorsqu'il perd sa première femme trouve des accents émotionnels qui vont du personnel à l'universel et c'est aussi dans cette liaison que MOZART se trouve et nous entraine.
BEETHOVEN et SCHUBERT iront encore plus loin, puis les autres, mais MOZART montra la voie des audaces du contrepoint, des timbres, des harmonies, et ses oeuvres sont incontournables.
Puissiez - vous y préter l'oreille la plus amicale qui soit...
Les interprètes de MOZART au plus haut niveau sont si nombreux qu'il n'y a que l'embarras du choix : Andras SCHIFF, Rudolph SERKIN, Alfred BRENDEL, Murray PERAHIA, Andréas STAIER,Van IMMERSEEL sur piano forte d'époque, et sans doute bien d'autres mais je vous laisse choisir..
Au plaisir de vous lire. ?
Je reviens vers vous de nouveau. Je pense que nous avons assez de "matière" pour ceux qui voudraient s'attaquer aux écoutes "actives", forts des connaissances augmentées par le travail de recherches biographiques et historique.
C'est pourquoi dans le survol de la créatiopn musicale depuis la renaissance puis le baroque, je voudrais d'un pas de géant passer directement à MOZART 1756/1791. De l'illustration musicale non invasive d'un texte religieux à l'illustration de la vie des hommes.
Tout le monde sait qu'il est, sans contestation possible, le génie musical le plus évident de toute l'histoire.
Cependant en y regardant de plus près, sa vie est loin, bien loin de la légende : un père despote qui impose un carcan insupportable pour n'importe quel enfant d'aujourd'hui, leçons sur leçons, avec un professeur puis avec un autre, concerts un peu partout, se préter aux exigences du cirque médiatique.
Malgré tout cela il devient un adulte équilibré, sachant ce qu'il veut dans le monde de la musique, et même dans sa vie sociale. Dès qu'il le peut, il quitte le service du Prince-archevèque COLLOREDO qui le maltraitait, s'enfuyant quasiment, de SALZBOURG vers VIENNE. Il craint tout de même la police qui serait en droit de le ramener manu-militari chez son employeur.
NON ! pas de recherches...mais plus de salaires ? et alors les difficultés commencent. Il donne beaucoup de leçons et surtout dans l'aristocratie, mais pas seulement ! ce qui lui permet de se loger et de se nourrir, mais ce sera quand même toujours tengent. Qu'il perde quelques élèves, qu'il n'obtienne pas le succès escompté avec ses opéras ou sa musique et c'en est fini de sa subsistance. Ce qui lui arrive plusieurs fois.
Nous allons laisser de coté toute une partie de ses oeuvres, surtout celles avant 1782/83, que je qualifierai de "musique galante" (ce n'est pas tout à fait exact mais c'est pour faire plus court).
Donc 1783, à VIENNE, les chocs douloureux commencent, naissance et mort (à 3 mois à peine) de son premier fils avec Constance Weber, un deuxième fils perdu dans les 2 ans, (en fait, ils perdent 4 enfants sur 6) engagement actif dans la Franc-maçonnerie, et tout cela cumulé avec les difficultés pécuniaires lui rendent la vie bien lourde...sa musique change et s'alourdit tout autant. par exemple, les six quators dédiés à Joseph HAYDN, par exemple le groupe de 3 concertos pour pianos et orchestre 19/20/21, bien d'autres choses aussi comme les sonates pour piano du moment ou encore les quintets, les 3 symphonies 39/40/41, mais c'est seulement pour vous en parler, je n'écris pas une Biographie, cela est déjà fait par des historiens et musicologues compétents.
Je m'en tiens au concerto N°21, dont le poids est absoluement évident, notament grace à son deuxième mouvement, adagio ou romance qui semble faire partie du patrimoine mondial comme une des plus belles pages de toute la musique.
Méditation, angoisse, triomphe ! psychologique s'entend bien sur ; c'est une manière de résumer, à la fois les symphonies 39/40/41, les six quators à HAYDN, et ces 3 concertos 19/20/21. La victoire sur sur soi d'abord, son destin ensuite et cadeau pour le public qui comprend le role d'un artiste : transcender les peines et les souffrances...
Ce qui m'interpelle, moi dans ce dernier concerto 21 ainsi que dans les 3 symphonies du triptyque c'est qu'en lisant les commentaires spécialisés et en regardant les partitions (gratuites sur le web) quelle n'est pas ma surprise de voir surgir comme pierre angulaire, rarement au piano mais plutot aux cordes, un thème que BEETHOVEN rendra si fameux avec sa 5ème symphonie ! plus encore, il semble même que le sujet du destin soit en l'occurence identique ! Ce groupe de 4 notes semble avoir un parcours de "même" en tant que cellule signifiante !!!
Je ne pense pas un instant que Beethovent copia sur Mozart, non, mais les conditions de vie de l'un et de l'autre leurs ont arrachés le même cri ! Bien sur le traitement orchestral est tellement différent, les trois notes plus une qui descend à la tièrce ne se retrouve pas chez MOZART, seulement les quatre notes qui s'enchainent...et moi j'y vois une parenté...
Voilà ce qui m'a donc interpellé et je ne saurais vous inciter suffisament pour visiter toutes ces oeuvres grandioses, pleines de la sève de la vie des hommes et que MOZART a sut découvrir et engagea l'histoire de la musique vers le classique, le romantisme, tout comme je pense qu'en son temps BACH, lorsqu'il perd sa première femme trouve des accents émotionnels qui vont du personnel à l'universel et c'est aussi dans cette liaison que MOZART se trouve et nous entraine.
BEETHOVEN et SCHUBERT iront encore plus loin, puis les autres, mais MOZART montra la voie des audaces du contrepoint, des timbres, des harmonies, et ses oeuvres sont incontournables.
Puissiez - vous y préter l'oreille la plus amicale qui soit...
Les interprètes de MOZART au plus haut niveau sont si nombreux qu'il n'y a que l'embarras du choix : Andras SCHIFF, Rudolph SERKIN, Alfred BRENDEL, Murray PERAHIA, Andréas STAIER,Van IMMERSEEL sur piano forte d'époque, et sans doute bien d'autres mais je vous laisse choisir..
Au plaisir de vous lire. ?