Vi vi Doux est là.
Pour commencer, mes excuses pour ne pas avoir pondu le CR que cette journée passionnée, passionante, techniquement comme humainement, imposait.
J'en profite pour remercier une fois de plus les Mia/Iannoa pour leur accueil et leur hospitalité qui n'ont d'égales que leur passion et leur compétances pour les choses de la reproduction sonore.
J'ai passé une excellente journée, mais je dois dire que je me suis plus attaché au coté humain qu'au coté hifi. Et voilà pourquoi.
Les Obérons, les Galions.....A mon avis, vous vous trompez tous de débat.
Pour commencer l'écoute des Oberons : beaucoup, mais alors, beaucoup trop forte.
Pour mémoire, on parle de 300W efficaces en 100 db et des brouettes. Toujours pour mémoire, les db ne sont pas linéaires. Passer de 90 à 94 db de rendement, c'est deux fois plus de puissance sonore dans l'oreille. Donc, une 95 db comme ma Goelette qui fait 100 w nominal, avec 150 W d'ampli au cul, quand tu vois comment ça te fait saigner les oreilles si tu te laches sur le bouton de volume, imaginez 3 fois plus de puissance nominale (300 W) et des dizaines de fois plus de pression sonore (104 db)
La pièce a beau être très vaste (70 m2), nous faire tous réver (décorations comme taille), c'est une boite d'allumette par rapport aux possibilités, mais surtout à la fonction première d'une Obéron. N'oublions jamais que Cabasse a toujours mis un point d'honneur à mettre au point acoustisquement le bon produit pour la bonne utilisation (cf les protocoles de mesure, les chambres de mesure, la Géode, etc, etc). C'est la force Cabasse.
Et elle se retrouve dans l'Oberon : sonoriser de très grands volumes (discothèques, salles des fêtes, plein air). Donc, une Oberon, heuuu nan, 5 Oberons dans 70 m2 par rapport au volume d'un Gymnase ..... c'est comme chasser des moustiques avec des bombes atomiques.
C'est à mon avis ce qui explique ce que vous avez tous décrit, et que j'ai ressenti moi même également, à savoir, un impact foudroyant principalement bas médium et grave, des médiums ultra dynamiques et un aigu en avant.
Et pour cause. En plein air, ce qui se perd le plus vite (Madore, si tu es par là, dis moi si je me trompe) ce sont les Aigus et les Graves. Les concepteurs compensent donc cet effet en renforcant Aigus et Impact dans le Grave,pour qu'on les entendent d'une très grande distance. Ce que Ian doit ensuite atténuer sur ses équaliseurs pour rentrer ça dans sa ''boite d'allumette'' de 70 m2.
Mettez le 5.1 Oberons dans un Gymnase avec Video projecteur reproduisant un écran de ciné en taille réel, reculez vous de 20 m par rapport aux principales/centrales, et je vous met un billet que :
1) On ne jouera plus avec les équaliseurs
2) Le son redevriendra comme par magie doux, dynamique, mat et équilibré, comme toute Cabasse écoutée dans le bon environement.
Pour enfoncer le clou, je vais vous dire ou j'ai trouvé le son des Obéron vraiment fantastique : dehors vers l'établi où on fumait nos cloppes avec Reglisse (je dis Réglisse, mais y'avait plein d'autres fumeurs). Ce n'est pas une boutade. Biensur on perdait beaucoup en impact, on n'avait pas l'effet enveloppement du 5.1 n'y la stéréo, mais par contre, l'équilibre était vraiment excellent, la définition incroyablement précise, et sans aucune fatigue auditive.
Donc mon point de vue, personnel, qui n'engage que moi, et qui n'est n'y une critique du système, et encore moins des choix du couple Mia/Iannoa :
Oberon en 5.1 c'est vraiment fantastique.
J'ai au final bien aimé, un impact que j'ai jamais entendu à ce jour en écoute domestique, mais se sentant tellement à l'étroit dans cette pourtant grande pièce, que les équaliseurs s'imposent (ce qui est domage), pour finalement ne s'écouter principalement que sur des Lives au gros son, et sur des périodes pas trop longues pour pas se mettre les oreilles en compote tellement çà envoit.
Forcement, après plusieurs heures d'écoutes du système, quand tu branches les Galion VII, c'est fade. Mais bon, t'as déjà les oreilles bien fatiguées vu que tu sorts de 3 heures ''comme en vrai au concert de Métallica au premier rang''.
Par contre, moi qui suis resté longtemps dehors, quand je me suis assis devant les GVII, j'ai trouvé cela vraiment très bon. Image stéréo qui finalement n'a pas grand chose à envier au SCS (même si le recule s'impose pour la fusion des 4 hp), très bonne intégration de tous les registes, grave typique Cabasse (court, peut d'impact, mais définition exemplaire), chaleur, matitude et droiteur de la restitution.
Là encore, tout est histoire de compromis. Si tu joues un orchestre symphonique sur des GVII, tu aurras tout, sauf l'impact. Car quand tu as entendu l'impact d'une Obéron (c'est à dire les graves qui te tapent dans le plexus) forcement, ça te fait le même effet que quand tu joues aux petite voitures Majorettes et qu'un jour tu montes dans une Porsche 911 Turbo ....
Au finale, je me dis que c'est quand même cool de se faire des concerts en 5.1 sur les Oberons (même si le système est sous exploité, ou si on regarde dans l'autre sens, sur dimensionné) et de la stéréo de compette sur les GVII.
Si c'était moi, je toucherais plus rien au 5.1 Oberon (oublie les Beringer et cie), je le laisserai en l'état. Il est assez cohérent pour sa fonction.
Par contre, pour le même prix, je me lacherai grave pour un ampli et une platine de compette pour les GVII.
Mais la première chose que je ferai serait quand même de trouver les supports des GVII ....
Franchement, des GVII posées par terre, mais de qui se moque t'on ?
Biensur, si tu veux le meilleur des qualités de l'Obéron, avec le meilleur des qualités de la GVII, c'est possible.
Ca s'appelle la Sphère. Et ça ne coute que 120 000 Euro hors préampli et CD.
Je pense que Ian à donc tout compris avec ses deux systèmes
PS : bon j'espère n'avoir vexé personne, la franchise n'est pas toujours une bonne conseillère. De plus, j'avais fait l'apéro, de façon assez soutenue, donc j'ai pas trop pu édulcorer mon propos ....
Sarcophage SCS et Ampli Rigolo (mais mou du genou) .
''Prenez un cercle, carressez le, il deviendra vicieux'' (E.Ionesco)