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Le grand café Cabasse • Afficher le sujet - Andrew Niccol

Andrew Niccol

Andrew Niccol

Messagede Walt Distrait » Dim 11 Oct 2009 20:14

Le nom ne vous dit sans doute rien, mais peut-etre connaissez-vous ses films ? C'est un réalisateur encore "jeune".

Ce que j'aime chez lui, c'est qu'il fait des films intelligents et subtiles, absolument pas intellos mais en marge. A noter que l'humour n'est pas absent. On est loin d'un enfant terrible d'Hollywood, et pourtant, il reste en marge.

Bienvenue à Gattaca - 1997
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C'est l'un de ses meilleur, si ce n'est le meilleur.
Fable SF qui dépasse la science fiction, Gattaca raconte l'histoire d'un monde ou grace à la conception assistée, les naissances traditionelles (les enfants de Dieu) ne sont plus les bienvenus. L'époque permet d'obtenir des etres plus purs, par l'elimination des genes nuisibles. Ainsi, dés la naissance, on connait le potentiel d'un etre, ce qui conditionera sa vie et sa carriére.
Le héros, ayant sur le papier tout pour perdre, reve d'etre astronaute. Il va user d'un subterfuge passionant pour tenter d'arriver à ses fins.

Gattaca, c'est d'abord de l'émotion pure. Le film qui vous donne envie de vous depasser, qui vous montre que rien n'est joué d’avance.
Ensuite, il y a un look Gattaca. Images léchée, usant de filtres lui donnant des tons jaunes et verts. Des batiments designs en béton, des gens habillés comme dans les années cinquantes. Ici, pas de voitures volantes, on joue l’anti-cliché.
Enfin, c’est la musique de Michael Nyman. Vous le connaissez pour la leçon de piano, il livre ici une partition bien superieure, prenante et obsédante (bientôt sur le FTP).

The Truman show – 1998
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Andrew Niccol n’a qu’ecrit le scenario. Mais quelle histoire, et prophétique de la télé réalité.

Le personnage de Truman (Jim Carrey) ne connaît que sa presqu’ île, sur laquelle il a toujours vécu. Il vit avec sa mére, sa fiancée et son meilleur ami, il a un job, mais aussi un rêve, celui de partir pour les Fidji retrouver un amour perdu. Jusqu’au jour ou il se rend compte que sa vie n’est qu’une emission de télé réalité.

Petite fable un brin parano (il y a des cameras de partout), et critique de l’addiction des gens pour un programme, la no-life.

S1m0ne – 2002
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Il s’agit du remake de « l’Associé », film bien de chez nous dans lequel Michel Serault est obligé de s’inventer un associé anglais pour pouvoir s’ouvrir des portes dans le monde des affaires. Associé bien pratique qui deviendra un grand gourou de la finance et se revelera bien encombrant.
Mais S1m0ne est bien plus qu’un remake même si la trame reste identique, c’est une œuvre à part entiére.
Ici, c’est Al Paccino qui tient le premier role. Victor Taranski est un cinéaste sans doute talentueux, mais dont Hollywood ne veut pas. Il se bat pour imposer sa vision contre le star systéme. Jusqu’au jour ou un ingenieur genial lui remet un programme permetant de generer l’actrice virtuelle parfaite (interprété par une blonde pas mal du tout) qui deviendra une star.

Ce film est à prendre comme une comédie, avec legereté, mais la double critique est bien présente : contre Hollywood et contre la (une certaine) presse, prisoniére du systéme qu’elle alimente.
Une phrase résume le film : notre aptitude à fabriquer le faux dépasse notre capacité à le deceller.
A voir, ne serait-ce que pour Paccino. Mais pas que.

The Terminal – 2004
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La aussi, uniquement le scenario car le film est de Spielberg. Je l’ai vu il y a trop longtemps pour m’en souvenir.

Lord of war – 2005
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C’est l’autre grand film d’Andrew Niccol. Curieux d’apprendre, quand on l’a vu, que son financement a été si laborieux (et en partie français).
Nicolas Cage est un marchand d’armes, et c’est son ascension qui est racontée.

Lord of war , c’est un grand coup de poing dans la gueule donné avec le sourire.
C’est tout d’abord la scene d’ouverture, breve mais percutante, efficace : un travelling sur des milliers de douilles repandues sur le sol et Nicolas Cage en costard, dans une ville ravagée d’Afrique, un attaché case à la main, qui nous dévoile sa vision cynique de la vie. Le ton est donné.
C’est ensuite le générique qui nous raconte la vie d’une balle d’AK-47, depuis le bout de tole qui sera embouti en Union Soviétique jusqu’à son transport en Afrique et sa destination finale.

C’est un film qui regorge d’humour et de trouvailles, superbement bien ecrit (Nicolas Cage n’est pas si bon d’habitude) et qui atteint son objectif, nous instruire et nous faire reflechir. Hypocrysie de nos sociétés, rapport à l’autre, situation en Afrique qu’on ne veut pas voir, mensonges à soit-même, …
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