Le grand café Cabasse

Merci...

Le Requiem... pas certain qu'il l'ai écrit pour lui même...

PFFFFF, décidément Réglisse, à quoi tu joues...Allons allons, bien sur qu'il s'agit d'une commande, et l'on connait bien la légende du messager secret...mais prémonitoirement et symboliquement il fut tant choqué de cette coincidence de la commande et de son état personnel qu'il en a fait un transfert psychologique et avant qu'elle ne soit vendue elle lui appartient et c'est bien avec ses propres émotions qu'il écrit...d'où son commentaire....bien entendu s'il avait pu le terminer, il l'aurait livré au commanditaire.

Helvet, la techno est un style de musique qui est surtout défini par sa fonction : defoulatoir.

Par contre, la techno est bien plus ancienne qu'on le crois, y compris que Mozart, la preuve dans ce document dépoque :
http://www.youtube.com/watch?v=43j_SRSQVBU

Ah, ben là au moins c'est documenté, je m'incline...Bravo Walt

Bonsoir à tous !

Pour clore le sujet sur Mozart, je viens vous faire part de mes écoutes et lecture d'hier et d'aujourd'hui.

Tout d'abord le bouquin de Eric Emmanuel SCHMITT, Ma vie avec MOZART...écrivain connu et pianiste de très haut niveau, garnd amateur de MOZART comme le titre l'indique.

"Un jour Mozart m'a envoyé une musique. Elle a changé ma vie. Depuis, je lui écris souvent. Quand ça lui chante, il me répond, toujours surprenant, toujours fulgurant."

Effectivement sous la forme d'échanges de courrier et de musique, le livre explique comment à divers moments, fréquents, l'interaction entre la pensée de l'auteur et la musique de Mozart, une forme de dialogue intime s'est installé.

C'est fort interressant et vraiment révélateur de l'action de la musique sur l'esprit humain. Que chacun en fasse son pensum personnel bien sur.

Alors donc sous cette forme d'échanges un CD joint nous donne a entendre les titres les plus signifiants pour l'auteur, 16 extraits, tous plus beaux les uns que les autres à divers degrés naturellement, la plupart de ces extraits font partie de cette période dont je parlais plus haut, sauf l'extrait du concerto pour violon n° 3, l'adagio, qui date d'avant 1783.

Il est préférable d'écouter ces extraits en même temps que l'on relit le passage concerné.

Ecrivain ! ayant fait école normale sup....Je n'aurais donc pas l'outrecuidance de faire un commentaire personnel. Mais encore une fois cela conforte, si besoin en est, qu'une telle approche de la musique est un bienfait intellectuel sur la capacité de s'élever vers un humanisme universel.

Je vous mets en parallèle deux citations, l'une de Mozart et la seconde de Beethoven...

MOZART dans la flûte enchantée : PAMINA et TAMINO : "Maintenant viens et joue de ta flûte, (la musique) elle nous guidera sur la terrible route. Nous marchons par la magie de la musique, sans peur à travers les tenèbres de la mort."

BEETHOVEN, dans ses écrits et commentaires : "Tout ceux qui comprendront ma musique, jamais plus ne se traineront dans les souffrances des autres hommes" (de mémoire)

Voilà, ceux qui voudraient en savoir plus se feront connaitre ?...

les titres et puis les liens :

3 extraits des noces de figaro : air de la comtesse, air de Chérubin, air de barberine.
1 motet : ave verum corpus
1 concerto : pour clarinette K622 adagio
1 Une petite musique de nuit
1 concerto : pour violon n° 3 en sol majeur, adagio.
1 Cosi fan tutte trio
1 quaturo : n°15 allegro
1 grande messe : en ut mineur "et incarnatus est"
1 concerto : pour piano n°21 adagio
5 extraits de la flûte enchantée.


http://www.amazon.fr/vie-avec-Mozart-1CD-audio/dp/2226168206/ref=sr_1_19?ie=UTF8&s=books&qid=1264443847&sr=1-19



Bien à vous.

L'idée du bouquin a l'air interressante.

Helvet a écrit:BEETHOVEN, dans ses écrits et commentaires : "Tout ceux qui comprendront ma musique, jamais plus ne se traineront dans les souffrances des autres hommes" (de mémoire)

Ca c'est de l'humilité !

C'est sur Walt, mais il s'agit de personnes hors du commun avec une violence, surtout pour Beethoven, tout à fait rafraichissante sur son "volontarisme".

Les anecdotes foisonnent :"Se promenant avec GOETHE, ils viennent à croiser sur cette allée la famille impériale, GOETHE s'écarte et se confond en courbettes, tandis que BEETHOVEN passe raide au milieu d'eux sans dévier...après le voila qui s'emporte contre l'obséquiosité de son ami, lui disant que l'empereur l'est ,non par son mérite mais par sa naissance, tandis qu'eux-mêmes ne le sont devenus que grace à leurs efforts et à leur travail...."

Je trouve cela plaisant, et je passe sur bien des petits travers, ce sont des génies, qui ont enrichi l'humanité...

Le plus grand enrichissement pour l'humanité, celle avec un grand H, reste le Genie Sans Bouillir.





Bah quoi ? z'avez jamais fait de camping ?

LA FLUTE ENCHANTEE MOZART DESSAY I.FISCHER à l'opera GARNIER à PARIS 2001


Ces tout derniers jours je me suis plongé dans l'ultime opéra de MOZART, la flute enchantée,"Grand Opéra" comme cela est mentionné sur l'affiche de la 1ère représentation du 30 septembre 1791, à VIENNE.

Dans le cas de l'écoute d'un opéra quel qu'il soit, en regardant l'image et en suivant les sous-titres, il va de soi que l'attention aux qualités purement "Hi-Fistes" est un peu mise en retrait, au moins la première fois.

Il s'agit donc d'une oeuvre "féerique", à dessein puisque à l'évidence l'intention est "pédagogique" : faire la démonstration qu'un HOMME de qualité se doit d'être vertueux, fraternel et généreux. Au sens littéral de ces termes...tout comme 15 ou 20 ans auparavant avec BACH, la piété mesurait la valeur des personnes.

Le mythe mis en scène est issu de la franc-maçonnerie et du culte d'ISIS et D'OSIRIS. L'ensemble de l'oeuvre est truffé en continu et d'un bout à l'autre de références multiples et précises en relation avec cette culture humaniste, et la piété dans ce cas se transforme légèrement, vers une attention plus grande vers l'humanisme. Le religieux n'en est pas pour autant supprimé, seulement il ne couvre plus tout le champ de la personne.

La volonté d'universalisme est mis en place dès l'apparition du premier rôle, TAMINO est un chasseur en forèt, mais il est vétu d'un costume de chasse japonais ?!!!. C'est volontaire.

Les tribulations des uns et des autres sont constament "typées", les caractères bien dessinés et ne varient pas. Les hommes ont pour mission de s'élever humainement, s'ils ont de grandes qualités ils peuvent alors accéder ou prétendre à la maitrise d'une loge franc-maçonique voire grand-maitre. s'ils sont de constitution moins forte alors ils ne seront pas ou peu initiés et auront une vie "normale".

Quant aux femmes elles n'ont que rarement les mêmes possibillités, puisque par nature il leur est nécessaire "d'être conduites" sous peine, livrées à elles-même de s'égarer dans de multiples dérives... Propos tout de même assez machistes !, nous sommes au 18ème siècle et en tout cas c'est l'opinion de MOZART.

Il serait nécessaire de reprendre une biographie à la journée près pour confirmer le lien entre les épisodes de sa vie et les assertions de cette oeuvre...la dernière. Bilan psychologique autant que philosophique de son expérience de vie ?

Ainsi, la reine de la nuit, véxée qu'à sa mort son mari ne lui lègue pas, à elle, les signes de grand maitre, mais plutot à SARASTRO. Elle s'évertue par la ruse, soit à lui voler, soit à le faire tuer, y comprit par PAMINA sa fille...

Elle est déboutée de toutes ses actions négatives, et les trois héros accèderont soit au bonheur ordinaire, PAPAGENO, qui alors rencontrera PAPAGENA, soit au bonheur "divin" TAMINO et PAMINA.

En fait l'on pourrait se demander s'il ne s'agit pas d'un orartorio à la gloire de la franc-maçonnerie plutot qu'un opéra... puisque en fait l'on assiste à une initiation. Les démonstrations par le texte, la musique, les costumes et les roles, que seules les valeurs humanistes peuvent permettrent aux hommes de transformer la terre en paradis...(dixit le livret)

Il est interessant également de constater que les motivations profondes de MOZART, transparaissent à l'évidence : la flute enchantée de TAMINO est également "enchanteresse", de même que la boite à musique des clochettes de PAPAGENO. Il a toujours prétendu que la musique et sa magie nous guiderait sur la terrible route, sans peur à travers les tenèbres de la mort.

Il semble donc que MOZART était "capable" d'un discours philosophique digne d'un homme cultivé et mature de son temps, contrairement à l'image généralement véhiculée d'une superficialité infantile, ce qui donc est particulièrement faux et désobligeant.

Toutes les chanteuses et chanteurs sont de bons acteurs, avec une mention spéciale pour NATALIE DESSAY, qui dans le role de la reine de la nuit et son face à face avec PAMINA sa fille est assez stupéfiante de conviction et de talent époustouflant de maintien de la ligne de chant.

Le chanteur basse MATTI SALMINEN est aussi stupéfiant sur la stabillité exemplaire du chant pourtant si bas qu'il est nécessaire d'être dans la performance totale. DETLEF ROTH en PAPAGENO est sublime, DESIREE RANCATOR également en PAMINA, tandis, que PIOTR BECZALA tient parfaitement son rôle de TAMINO.

L'orchestre toujours présent, ponctue excellement ce spectacle de très haute qualité...édifiant et...moralisateur...Il est vrai que le "contenu musical" est quand même une référence mondiale, une manière d'en dire la beauté de chaque instant.

La difficulté c'est que tenir 155mn sans se déconcentrer ni se distraire des textes en sous titre, des rôles, de la musique, il me semble que ce n'est pas gagné. Il faut bien s'entrainer avant...

A voir si vous en avez l'occasion...ceux qui sont interressés se feront connaitre...

Bien à vous !