Un album qui m’a complètement dérouté à la première écoute, tellement je ne m’attendais pas du tout à çà en mettant la galette dans ma platine (au fait, j’ai remis en route mes koss et mon ampli pana, de la vrai musique à niveau réel, y’a pas !!!) ; Surprenant mais très beau.
A la deuxième écoute, il pleut (enfin !), il fait froid ; Je m’emmitoufle dans une couverture et je mets le disque ; Un superbe moment de musique, vraiment ; Très rare ; La chaude voix de sting, le minimalisme des instruments, la beauté des ballades ; Tout m’a convaincu et emporté tout de suite, bien plus que « songs from the labyrinth » ; Bravo sting, un des plus beaux disques qu’il m’ait été donné d’écouter cette année,… (faut que je me fasse une écoute de ce disque dans une ferme au coin du feu un de ces quatre …)
http://www.lejdd.fr/Culture/Musique/Act ... le-144868/http://www.youtube.com/watch?v=gFAleFnbRgwhttp://www.youtube.com/watch?v=L-vZ8FDvnW8Une critique que je reprends « tel que » car elle me va très bien
Sting – If On a Winter’s Night
Sting - If On a Winter's Night10.0101
Dans le livret qui accompagne son nouvel album, Sting, fils d’un livreur de lait de Newcastle, évoque son enfance, sa maison familiale, le souvenir des tournées matinales avec son père, le silence des pas sur le sol enneigé. Dans un album plus personnel qu’il n’y paraît, il dévoile un imaginaire ancré au nord de l’Angleterre, peuplé de mythes et de fantômes, de chants profanes, traditionnels ou sacrés. Musicalement, il y a de quoi déconcerter ceux qui, après leur récente tournée mondiale, espéraient un nouvel album de The Police. Mais Sting aime surprendre alors, il visite ici le folklore britannique, les mélodies de Purcell, Schubert et Bach. Accompagnés de musiciens exceptionnels tels que le violoncelliste Vincent Ségal, longtemps compagnon de M, le guitariste Dominic Miller, ou encore la violoniste Kathryn Tickell, il livre un opus inclassable, étrange, hors du temps où le jeu des musiciens semble tisser une toile organique autour de sa voix parfois presque méconnaissable. Dès le premier titre, «Gabriel’s Message», un chant de Noël du XIVème siècle, Sting nous montre qu’il sera essentiellement question ici de peindre un décor. Ce décor, c’est celui de l’hiver auquel est consacré l’album, et il fait jusqu’à entendre le froid dans une interprétation de Purcell (Cold Song), sans doute une des plus belles réussites du disque. Car le choix du mélange des musiciens rock, jazz, folkloriques et classiques permet de façon surprenante la création de cette musique presque visuelle. En ce sens, Sting retrouve ce qui fait sa patte. Lui qui a commencé sa carrière avec The Police en mélangeant punk et reggae, qui a entamé sa carrière solo par une immersion dans le jazz (Englishman in New York), puis dans la musique sud-américaine (Fragile), qui a connu l’un de ses plus grands succès avec incursion dans la musique orientale (Desert rose) n’a jamais été meilleur que dans ces expérimentations. Il semble ici libéré des travers qui l’ont amené à des albums où il ne semblait préoccupé que la volonté de démontrer sa virtuosité et montre le visage d’un musicien curieux et enthousiasmant.
Le disque, d’abord envisagé comme un disque de noël, est consacré à l’enfance. « Soul Cake », le premier single, est une chanson d’halloween et l’album est rempli de berceuses sombres et mélancoliques. Il y a une justesse de ton dans les pièces choisies. Une cohérence malgré la diversité des influences. Sting, à travers les mots des autres et ses propres mots semble parler de lui. Il invite à découvrir le décor de son enfance comme pour donner à imaginer ses rêves d’enfance. Sans doute le titre le plus représentatif de cet album inclassable est « Lullaby for an anxious chlid » (Berceuse pour un enfant inquiet). Seule composition inédite de l’album, composée à quatre mains avec Dominic Miller, elle semble être la clé d’un disque plus personnel où Sting s’adresse à un enfant qu’on devine être Gordon Sumner, son vrai nom. « Let me soothe the shining tears that gather in your eyes » (Permets-moi de calmer les larmes brillantes qui se rassemblent dans tes yeux). Malgré le fait qu’il soit essentiellement un disque de reprises, « If on a winter’s night »est sans doute l’album le plus personnel du chanteur depuis The Soul Cages (1991), album introspectif dédié à la mémoire de son père. Il est en tout cas l’un des plus réussis et certainement l’un des plus audacieux. A écouter au coin du feu.