de Helvet » Dim 29 Nov 2009 00:41
Réglisse, j'étais d'accord, jusqu'a ce que j'entende OZAWA, SALONEN, MARKEVITCH, peut-être même ANCERL, et dans ce cas Boulez est très loin derrière, par contre ce qu'il a pour lui, c'est une mise en place rythmique exceptionnelle, là ou Karajan s'est vautré en plein concert. Il a d'ailleurs abandonné son exécution et n'y est pas retourné, il ne l'a plus jamais enregistré !!!! La version de Boulez est exceptionnelle à maints égards certes mais pour moi et d'autres depuis, parce que sa version est de 1963 avec New York si mes souvenirs sont bons, bien trop sage, il oublie qu'il s'agit d'un sacrifice dans un rituel paien.
OZAWA moins de précision mais un enthousiasme formidable !
BERNSTEIN et Israel vaut le détour mais...
SALONEN précis et carré, pulsation vibrante en devenir vers une vraie et belle interprétation dans quelques années...
GERGIEV, un russe, j'en attendais beaucoup, mais il passe à coté...cette fois, mais a surveiller pour la prochaine fois.
ANCERL, il a entendu le bruit du passé frémissant et c'est beau et bon.
MARKEVITCH,2 versions, la 1959 est déjà un peu plus sage que la précédente mais j'ai eu peur de la gravure, mais alors avec la 1959 malgré tout, je me suis dressé d'un bond, je me suis cru au milieu du sacrifice, cela sent le sang et la terre mélés, on entend la terreur de la sacrifiée, les danses incantatoires peuvent nous prendre aux tripes, les impacts de grosses caisses nous projettent dans une communication basique de début du monde dans un clan d'homo- habilis....bien sur j'en rajoute un peu évidement mais on est à l'opposé de Boulez en queue de pie, et pour peu que l'on puisse lacher son imaginaire, cela le fait ! et l'on tient soi-même le silex sacrificiel !
Voilà voilà voilà
Je ne connais pas chez l'être humain d'autre supériorité que la bonté (L.V.Beethoven)