C’est toujours difficile de rendre compte de l’ambiance d’une réunion entre cabassistes qui se connaissent. C’est un mélange de blagues, d’infos et de vannes, de musique et de papotage.
Si vous suivez un peu le joyeux capharnaum qu’est ce forum, vous aurez une idée cependant de l’ambiance.
On a peut-etre pas eu les pires, mais on avait de beaux spécimens.
En effet, ce qui devait à la base n’etre qu’une simple visite de Narscht, venu recuperer son ensemble Mark levinson qu’il m’avait très gracieusement prété pour que je le teste, est devenu à coups d’incrustes, de passe droits et d’exceptions une sorte de rendez-vous de la cour des miracles, imaginez, il y avait même un chien.
Iannoa ayant reussi à se liberer pour l’occasion, ça a été le pretexte pour ce que la prefecture a qualifié de mini exode. Rendez-vous compte, un attentat chez moi à ce moment-la et l’ambiance du Forum Cabasse-d’à-coté etait plombée pour au moins deux ans, Madore obligé de lire l’almanach Vermot pour meubler.
Etant donnée la présence de nombreux membres, nous avions décidés de proceder à plusieurs test, Iannoa apportant ses Eider, Narscht un pré-ampli Krell, et ainsi de suite.
Il avait même été décidé de faire (enfin !) un test Iroise / Io-Thor pour cerner les personalités.
Hélas, les deux possesseurs d’Iroise se sont défilés sous des pretextes aussi gros qu’improbables (« Je peux pas, elles ont piscine », alors que tout le monde sait que les piscines sont fermées le dimanche). Ne comptez pas sur moi pour les denoncer, pas question que vous ayiez une mauvaise image d’Alain et de Twangk.
La bonne nouvelle de la semaine a été de trouver une Oberon centrale (version couchée) chez un copain de Twangk. Narscht et lui ont eu la gentillesse de se charger du transport.
Me voila donc proprietaire d’une Oberon centrale en parfait etat.
La poisse qui me suit ayant décidée de s’inviter egalement en cette occasion, nous avons du faire avec une série de malfonctions. La veille de ma précédente écoute, c’etait mon lecteur CD/DVD qui me lachait.
Il y a quelques jours de ça, c’est un faux contact (déjà detecté) sur mon projecteur neuf de trois mois qui cette foit refusait de s’allumer.
Et le dimanche en question,c’est un faux contact sur la sortie de la centrale du préampli qui nous privait de l’Oberon.
Pareil sur l’ensemble Mark Levinson de Narscht : l’un des cordons (fiche Canas) se « casse » lorsque Twangk le manipule, rendant ainsi impossible le test ML contre mon materiel.
La poisse s’etait-elle lassée des blagues de certains ? Toujours est-il qu’elle s’en est allée aussi soudainement qu’elle etait venue et nous avons pu recuperer la centrale.
Il nous a par contré été plus difficile de deviner qui de U ou d’Alain etait le plus langue de vipére et ballançait le plus de piques. On aurait dit les deux vieux du Mupet Show sous extas et stimullés l’un par l’autre. Avec une constante, une vanne sur deux tombait forcément sur Iannoa.
Faut le vivre au moins une fois, je pense.
En fait, juste une fois.
Je ne suis plus sur de l’ordre exact des écoutes.
Les Eider VI. Elles sont rigolotes ces enceintes avec leur diode blanche qui clignote selon le signal, façon ligne de commande sous Dos. On s’attend à devoir reinstaller Windows.
Les premiers morceaux que nous met U-Boot sont bluffants. Vu le desordre et l’empilement d’enceintes et de materiel présent, elles ont trouvées une place sur les Thor, donc pas des plus favorables, et pourtant.
Ma premiere reflexion a été au niveau de l’image : ça spacialise
très bien
Elles ont une sorte de facilité à reproduire la musique sans effort, un peu comme si on les sous-exploitait en permanence.
Ensuite, nous sommes passés à mes disques pour que j’ai une reference.
La, du coup, la magie retombe un peu, ou plus exactement, on voit depuis les coulisses comment elles font leurs tours.
Un impact un peu timide par moment (en tout cas de mon attente d’actives), un grave ecourté mais ça c’est normal, elle ssont conçues pour etre epaulées par un caisson, comme un tri-phonique.
Mais toujours cette aisance et cette musicalité.
Par contre, et la aussi ce n’est pas un defaut mais leur cahier des charges, ce sont des enceintes de proxiimité. Elles ont eu du mal à remplir les 40m² de mon salon.
Ce sont donc de très bonnes biblio / enceintes de petit local, qui meritent du très bon en amont.
Mais ne les prenez pas pour de enceintes de salon en pensant faire l’économie de l’amplification, vous seriez déçus.
Les Eider IIILes Eider III de Iannoa sont dans la même veine.
Effectivement, dés les premieres notes, elles nous ont déçues, mais au bout de quelques morceau, le son s’est vraiment amélioré. Peut-etre que, vu qu’elles etaient juste sorties de la voiture et qu’elles avaient, elles aussi, besoin de decanter ?
Peu importe, on retrouve une filliation avec leurs cadettes. Avec cependant une image plus retrecie, et une tonalité globale plus douce.
On sent que c’est la même famille, mais que les VI sont plus abouties.
En parlant de remplir l’espace, justement, j’expliquais à U que par exemple la Prao s’en etait bien mieux sortie lors de l’écoute de la fois d’avant que les Eider. Ca tombe bien, Narscht ayant été impressioné la derniere fois venait d’en trouver une paire à très bon prix, et nous les avons ecoutées.
Sans caisson.
Les PraoC’est un spectacle dechirant que de voir le visage de Maxibulle lors des premiers morceaux que nous avons passés. La larme retenue, la rage dans la gorge, tout le desespoir de l’humanité qui se lit à ce moment la. L’homme devient transparent, ses pensées sont limpides :
« - Mais putain mais pourqui j’ai pas acheté des Prao ??!
- Pars, abandonne femme, enfants et toutes possessions et chemine à travers le monde pour decouvrir le vrai sens de la vie.
- Tu peux encore t’engager à la légion etrangére, peut-etre qu’ils te prendront. »
Et puis, noblement, pas après pas, l’homme reprend le dessus.
« - Non, ce ne sont que des deux voies, et puis elles ne sont pas si si si si bien que ça. »
Le Krell KRC-C2La y’a pas photo, on tient de l’excellent. Cet appareil au design curieux, pas franchement moche pas pas de quoi frimer devant les copains non plus, a aporté une image stéréo, aidé par la recherche de Twangk qui deplaçait les BII.
De l’air, des micros détais plus evidents, un etagement en profondeur et des interpretes plus « verouilés » dans l’espace. Un vrai bond qualitatif.
Et sans doute d’autres qualités qu’il m’aurait été plus facile à deceller si certains sur les canapés ou autours de canettes de biéres avaient bien enfin voullu se taire ou discuter dans une autre piece au lieu de penser qu’il etait vital de nous faire partager leur troll.
Voila, ça c’est faitC'est la premiere fois que je vois une centrale plus grosse que la télé.L’OberonLes essais de cette enceinte se sont déroulés depuis la veille (jour de livraison) jusqu’au moment présent.
Bien sur, nous avons eu notre lot de films et de concerts, pas de surprise de ce coté la, on savait déjà que c’etait son domaine de prédilection.
Nous avons aussi donné dans de la sono (Haujobb, Prodidgy : the fat of the land, N.I.N, etc.) en prologic.
D’une maniére generale, l’enceinte semble s’en sortir très bien sur des messages musicaux simples, et devient confuses dés que ça se complique. Mais je pense vraiment que ça peut se travailler.
J’ai eu quelques surprises, et pas forcément la ou je les attendais.
Suite a une discussion il y a longtemps sur le Vrai forum Cabasse, nous avons écouté du classique (War requiem de Britten, Cavaleria Rusticana et Water works de Haedel).
Et bien c’est bon.
Sur Cavaleria Rusticana, j’avais Placido Domingo en face de moi. Ca sifflait, ça chuintait un peu, moitié à cause de ma piece, moitié à cause de l’Oberon non « adoucie », mais c’etait convainquant.
Enfin, lorsque tout le monde fut parti, iannoa et moi avons discutés tard, très tard, heureux de nous revoir, jusqu’à cinq heures du matin.
Nous avons ecoutés plusieurs disques et conçerts à bas volume. Même quand ça tapait, le son etait assez doux, signe sans doute de l’influence de ma piéce.
Le haut rendement, allié à la présence (physique) de l’Oberon fait merveille à bas niveau. Ca donne quelque chose de très envelopant, detaillé, et qui n’a pas besoin de volume pour se faire comprendre.
Enfin, derniére surprise, et si vous m’aviez posé la question la semaine derniere je vous aurais repondu que c’etait impossible, c’est le mariage surprenant avec les Baltic.
On se croirait dans un blockbuster : les gentilles enceintes douces et élégantes des beaux quartiers, et la bad-enceinte criarde et sans gene obligées de cooperer sur une affaire.
- Relax ma poule, tout va bien s'passer t’es avec moi.
- Ventre saint gris !
Le resultat, une centrale presente, mais des BII qui ne lachent rien et qui ne se font absolument pas voler la vedette. Les extremités de la scene sont larges (SCS) et douces, c’est assez surprenant.
Pourtant, les niveaux ont été calibrés et validés par ceux qui etaient présents.
Pourtant, quand on passe de l’une à l’autre, il y a une vraie difference.
Va comprendre…
Moralité : je crois maintenant que j'ai sous-estimé l'Oberon et qu'elle a un potentiel hifi.
Le logo n'est pas en relief mais peint au pochoir.